LANCEMENT DU CDG EXPRESS Décision ministérielle.
La ministre des transports, Mme BORNE, aurait décidé (06 février) que cette liaison s‘effectuera par le moyen de trains spéciaux dédiés, ralliant le terminal T2 de CDG à partir de la Gare de l’EST, via la ligne déjà bien saturée du RER B.
Le coût annoncé du projet est de 1,8 milliard d’euros incluant des « améliorations » de la ligne existante.
Mais le financement de cet investissement est assuré par une nouvelle taxe sur les billets de tous les passagers au départ de CDG, même pour les voyageurs n’utilisant pas ce moyen (CDG Express). Au surplus, chaque passager du CDG Express devra acquitter le prix d’un billet de 24 €, par voyage.
Donc tout voyageur aérien au départ de PARIS CDG et utilisant CDG Express paiera deux fois pour le même voyage : une fois par le ticket nécessaire pour monter dans le train (24 €) et une seconde fois lors de l’achat de son billet d’avion (taxe spéciale).
Les compagnies aériennes vont hurler au racket et on les comprend. Dans de nombreux cas, le passager paie déjà finalement un montant de taxes supérieur au montant de la prestation de la compagnie elle-même. Cette nouvelle taxe va encore aggraver cette situation déjà ubuesque…
Le SCARA (Syndicat des Compagnies Autonomes) a aussitôt exprimé son profond désaccord à propos d’une décision prise, selon son analyse, sans concertation véritable avec les acteurs des transports aériens, relevant d’un choix techniquement fort critiquable – vu la vétusté et les limitations du réseau existant retenu (RER B) et le terminal parisien inadapté (Gare de l’Est) – enfin, au surplus, imposant un « impôt supplémentaire » aux compagnies aériennes (taxe sur les billets).
A la veille de l’examen de la Loi PACTE et donc du projet – également très critiqué – de privatisation d’ADP, cette décision ne va pas améliorer l’ambiance !
Claude GUIBERT